
Repérée cet hiver dans la haie du voisin , puis un peu plus tard sur les bords du ruisseau jouxtant mon jardin , intimement mêlée à un pêcher , la vigne sauvage :
la lambrusque .
Dans le même espace d'ailleurs , un noisetier et une ronce complètent le tableau .
Si nous sommes dans les parages en fin de saison, on peut prévoir des instants grignotage .
IL y a quelques années , en visite à l'arboretum de Segrez , Franklin Picard nous faisait remarquer une vigne atteignant la cime d'un arbre .
" N'oubliez pas que la vigne est tout d'abord une liane " , nous dit-il.
En ballade avec ma fille en ce début d'été , au sein de la forêt , les pieds dans l'eau,
j'ai remarqué l'une de ces lianes , qui nous viennent d'un autre âge.
D'abord rampante à l'état naturel , elle s'installe sur un jeune arbre , et grandit avec lui .
Elle peut vivre 40 ans , et croître de 40 mètres . Saskia mesurant 1m50 , sur cette photo vous voyez le résultat .
La lambrusque est protégée .
c'est un réservoir génétique , elle est importante pour le maintien de la diversité biologique du vignoble mondial ou son adaptation aux chocs climatiques à venir .
A l'état sauvage ,elle se porte à merveille .
Son premier porteur ayant vieilli plus vite qu'elle , un jeune frêne semble avoir pris la relève .
J'ai gardé pour la fin un clin d'oeil à l'amie de la haie ,
qui l'automne venu
proposera aux oiseaux
quelques grains bienvenus .
Tu ne vas pas les manger toi ?
Ben , je ne crois pas , ils ne sont pas très sucrés , et surtout la cueillette en est , je crois , interdite .
Il y a bien longtemps , mon premier employeur nous répétait souvent :
" toutes les fleurs sont belles il suffit de les aimer!"
Souvent j'y pense , et je crois que j'aime tous les végétaux , mais de temps en temps , j'ai un petit coup de coeur .
La lambrusque en fait partie , je suis heureuse de vous l'avoir présentée .