Cette rubrique est dédiée au "concept" Ortie Rose , à savoir :restaurer sur notre pas de porte un jardin sauvage .
Aujourd'hui, on l'appelera "Hortus" qui veut dire jardin en latin .
Hortus , c'est un concept que je viens de découvrir en me baladant sur le net n'ayant pas pu faire vivre mon entreprise je cherche de nouvelles idées en feuilletant les pages FB .
Une petite vidéo du concepteur pour voir de quoi il s'agit :
et un lien vers le groupe FB France
En clair , un hortus "c'est un jardin naturel et accueillant pour la biodiversité tout en étant productif quand même !"
Là je mets des guillemets car j'ai piqué la phrase à Nature Lupine , qui a écrit il y a peu un article sur le sujet . (cliquez pour le lire )
On va dire que La Marelle ressemble fort à un Hortus !
Dans le Hortus , on distingue 3 zones :
une zone tampon, protégeant des débordements de l'environnement pas toujours écoresponsable , c'est le moins qu'on puisse dire .
Une zone "hotspot" , des coins divers et variés où la biodiversité est reine !
Enfin une zone de production: on y cultive des trucs qui se consomment principalement .
Je ne suis pas à 100% dans les clous , car les zones s'entrelacent , s'entremêlent , se mélangent un peu beaucoup sur mon territoire , mais l'alternance est tout de même présente .
Je vous propose de me suivre au jardin , ça permettra de faire le point sur la façon dont il se remet des coups durs de juillet .
Remember (cliquez pour voir la tempête et la grêle )
On ouvre la porte qui donne sur la cour , et dès le premier regard
on a une zone de production :tomates concombre et vigne à l'abri sous le auvent .
Dans l'escalier qui descend à la cave , ce sont les plantes d'intérieur qui passent l'été au frais .
Au pied des tomates :balotte et salamandre . La balotte est fort visitée , les salamandres réelles sont dans le bassin pour le moment , elles finissent de grandir .
Juste au dessus, le nid de polistes , gentille guêpe que l'on retrouvera un peu partout dans le jardin .
Profitant de la gouttière du auvent , une spirale où la consoude , la menthe , le millepertuis accueillent des myriades de pollinisateurs .
Une abeille solitaire sur la menthe des montagnes ,
ou bien un azuré qui n'a pas voulu ouvrir ses ailes .
derrière la consoude on aperçoit la grande mauve :sauvage , comestible et surtout mellifère .
à leur pied la tromba d'Albenga qui souffre de cette canicule .
Le long du mur , un coin pour les insectes , petit spot pour l'hiver .
Au dessus
mon raisin étrange , probablement un hybride , dont les grains ne mûrissent pas de concert , mais que les guêpes apprécient .
Dans la cour , nul besoin de zone tampon les murs des anciens bâtiments nous protègent .
Les anciens bâtiments , on les retrouve en piéces détachées , pierres plus ou moins importantes enfouies ici ou là .
C'est ainsi que
des murets de pierres sèches délimitent des zones cultivées à l'ombre ,
au soleil
un petit coin d'ombre totale , où les fougères devraient se plaire ,
où le volubilis
part à l'assaut du mur qui semble nu
procurant un peu d'ombre à ses habitants ,moineaux et abeilles .
A l'ombre aussi , le petit bassin , récupéré dans une friche voisine ,
ou quelques têtards tardent à sortir de l'eau
où l'épeire attend discrètement
à l'ombre de la scrofulaire
ou de l'épilobe .
J'aurais aimé photographier les salamandres , mais ma patience n'a pas été récompensée .
C'est aussi le coin du jardinier ,
version : tea time ou apéro ,
ou version cool raoul !
Les zones ne sont pas toujours délimitées ,
parfois même , c'est juste le plaisir des yeux la motivation principale : celui -là , je l'adore :le thalictrum .
Dans la cour , toujours , une zone de biodiversité
un joli fouillis au pied de l'échelle qui soutient
la ruchette de biodiversité , construite pour les abeilles
qui sont allées dans la cheminée voisine , allez donc les comprendre !
De-ci de-là , dans la cour encore , des invitées surprises , spontanées :
comme cette arroche immense ,
la célosie , qui s'est installée dans le pot de citronnelle ,
la petite pensée au pied du maïs ( on a récupéré de la terre dans les poubelles du cimetière , elle devait s'y trouver ).
Avec la poliste sur la fleur de fenouil , on voit une belle fourmi rousse ,
leur maison n'est pas loin , juste sous la tuile,
j'ai laissé un petit spot juste pour elles .
Ce sont de sacrées pollinisatrices mine de rien .
Des nouvelles du ginkgo, après la grêle
en phase de résurrection
le potimarron à ses pieds n'a pas cette chance
ses tiges ont été broyées .
Les tiges de la pomme de terre qui revient spontanément année après année dans l'ancienne zone de compost
ont souffert elles aussi , mais ça n'a pas empêché la patate de fructifier pour la seconde année .
J'ai failli zapper le caveau à insectes
le tas de paille
la famille lapinou
la zone chaude :thym, lavande , hélichryse et les picris qui se plaisent partout
allant jusqu'à enlacer une fleur de lavande .
Voilà 500m² de cour .
Derrière la maison il y a encore 1000 mètres de jardin , et encore des zones :tampons , cultivées , hotspots .
On va faire juste un petit tour , je réaliserai un autre article plus complet ultérieurement , lorsque j'aurai bel et bien terminé la Marelle .
Malgré tout on ne va pas oublier
Roberta , qui pond dans le tout nouveau poulailler .
La haie de branches sèches
les bandes de hautes herbes ,
herbes sauvages si nécessaires aux abeilles,
et à tous les butineurs .
Un regard au sol , vers la petite centaurée
encore en fleur malgré son pied déssèché ,
un regard vers le chardon ami , qui restaure mon sol abîmé ,
enfin un regard au loin , alors que le héron file vers la mare .
Il est long cet article , et pourtant ce n'est qu'un petit aperçu de ce qui vit maintenant ici .
Je mets ici le lien vers l'article photos témoins juste pour mémoire :on y voit ce que j'ai trouvé à mon arrivée il y a 2 ans et demi . Même moi j'ai du mal à y croire !
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